Le
mystère de la clepsydre
Léo déambulait dans le village des
PPSSsss comme chez lui. C’était jour de marché, et le spectacle de la rue le
divertissait beaucoup : il croisa d’abord des lutins avec un
singe-écureuil sur l’épaule ; ensuite une grosse dame en rose qui houspillait
deux garçons qui la suivaient docilement mais pas assez vite à son gré ;
enfin, il vit sortir d’une porte cochère, Paracelsus Ignace qui, lui
sembla-t-il, gesticulait dans sa direction pour l’inciter à le rejoindre.
- Alors, mon
garçon, tu rêves ? lui dit le Maître lutin en le prenant par l’épaule pour
l’entraîner avec lui. Dépêchons-nous. Je voudrais te donner quelque chose qui
pourra t’être utile.
Il l’entraîna alors à l’intérieur d’une
maisonnette. Léo entra à sa suite dans une salle tapissée de livres. Ce devait
être le bureau de Paracelsus parce qu’il paraissait parfaitement connaître les
subtilités du lieu. Il lui désigna de la main un siège sur lequel il s’assit. A
peine eut-il posé une fesse dessus que le dossier s’agrandit, deux accoudoirs
soulevant doucement ses bras pour qu’ils y reposent commodément. Le fauteuil
semblait épouser la forme du corps en agrandissant, rétrécissant et inclinant
ses différentes parties en fonction de la taille de son occupant !
« Drôle d’endroit », se dit
Léo, à la fois étonné et amusé ! Il n’était pourtant pas au bout de ses
surprises ! Soudain, il vit Paracelsus prendre un gros ouvrage dans sa
bibliothèque et le poser, à la verticale, sur son magnifique bureau en acajou.
La couverture montrait une machine à calculer le temps. Le chef des lutins tira
alors sur la tranche et sortit du coffret non pas un livre, mais un étrange
objet transparent composé de deux sabliers placés côte à côte et surmontés
chacun d’un petit réservoir d’eau. Ils contenaient tous les deux sept boules
dans lesquelles devait circuler le liquide. Pour l’instant, seule la rangée de
droite fonctionnait : le goutte-à-goutte s’écoulait lentement sous ses
yeux ébahis.
- C’est une
clepsydre, lui dit Paracelsus, ravi de son effet.
- Ah ! fit Léo. Mais pourquoi y
a-t-il deux rangées de boules ?
- Cela, mon garçon, tu le découvriras
par toi-même. Sois attentif et prends garde à ne jamais le casser, ajouta
Ignace d’un air énigmatique, tout en replaçant le précieux objet dans son
coffret avant de le lui tendre.
A quoi
cela pourrait-il bien lui servir ?
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